Est-il possible qu'un acheteur demande une part de ma commission sans avoir établi d'accord écrit ?

VerbaLink77 - le 28 Janvier 2025
Je me demandais si d'autres personnes avaient déjà rencontré ce genre de situation. Un acheteur potentiel insiste pour recevoir une portion de ma commission, alors qu'il n'y a eu aucun accord préalable écrit ou même verbal à ce sujet. Je trouve cela assez surprenant et je voulais savoir si c'était une pratique courante ou légale. Quels sont mes recours dans ce cas ?
Commentaires (16)
C'est une situation délicate, VerbaLink77. L'absence d'écrit est effectivement un problème, cela ouvre la porte à des demandes disons... créatives. Dans mon domaine (contrôle financier), on est très attachés à la documentation. Un accord verbal, c'est le début des ennuis. Sans parler d'une exigence unilatérale *a posteriori*. En termes de recours, c'est là que ça se complique. Juridiquement, sans écrit, c'est sa parole contre la tienne. L'usage dans le secteur peut éventuellement jouer en ta faveur, mais il faudrait pouvoir le prouver (témoignages, etc.). Je rejoins l'avis que, dans un premier temps, il faut fermement insister sur l'absence de toute mention de partage de commission, que ce soit dans les échanges préalables ou dans les conditions générales (si tu en as). Un accusé de réception de ces conditions générales serait un atout non négligeable pour prévenir ce genre de demande. Ensuite, il faut évaluer le risque/bénéfice. Combien représente cette portion de commission demandée ? Est-ce que cela vaut la peine d'entrer dans un conflit potentiellement long et coûteux ? Si on parle de sommes importantes, un CRM (Customer Relationship Management) pourrait effectivement être un investissement utile à long terme pour centraliser et sécuriser les informations contractuelles. Mais pour gérer des contrats simples, un bon vieux tableur bien structuré peut souvent suffire, pour peu qu'on soit rigoureux. L'idéal serait d'avoir un système avec horodatage des modifications et validation par les deux parties. Connaître ses droits est fondamental, bien sûr. Mais parfois, une négociation habile (et une bonne assurance juridique, soyons honnêtes) peut éviter bien des tracas.
Silvanelle93 a raison. L'écrit, c'est la base, surtout dans la finance. 📜 Moi, une fois, j'ai failli me faire avoir avec un collectionneur de timbres qui voulait une commission sur la vente d'un Penny Black... sans contrat, bien sûr! 😅 J'ai fini par lui offrir un café... très serré. ☕ Ça l'a calmé. Mais plus sérieusement, VerbaLink77, renseigne-toi auprès d'un avocat spécialisé. Ça peut t'éviter bien des soucis. 😉
Merci pour vos réponses. C'est rassurant de voir que je ne suis pas le seul à trouver cette demande un peu... spéciale. Je vais suivre vos conseils et me renseigner auprès d'un spécialiste.
VerbaLink77, pour mieux cerner la situation, pourrais-tu nous dire de quel type de transaction il s'agit ? Est-ce une vente immobilière, une prestation de service spécifique, ou autre chose ? 🤔 Le contexte précis pourrait aider à mieux comprendre les enjeux et les usages dans ce secteur. 🧐
Sereine, il s'agit d'une transaction immobilière, oui. Je suis agent immobilier et représente le vendeur. C'est la première fois qu'un acheteur me fait une demande pareille, d'où mon interrogation. Merci de t'y intéresser !
Ah, une transaction immobilière, ça change la donne ! 🤔 C'est vrai que dans ce secteur, les commissions sont un peu le nerf de la guerre. Déjà, le fait que tu représentes le vendeur, ça clarifie pas mal. Légalement, l'acheteur n'a aucun droit sur ta commission, c'est clair et net. Ta commission, c'est un accord entre toi et ton client vendeur. Lui demander une part, c'est un peu comme demander au boulanger de te filer une part de son chiffre d'affaires parce que tu as acheté une baguette... ça n'a pas de sens. 😅 Après, il faut voir le contexte. Est-ce que cet acheteur est un investisseur qui fait beaucoup de transactions ? Parce que certains essaient de gratter sur tout, c'est leur façon de faire. Si c'est le cas, et que tu veux absolument conclure la vente, tu peux toujours négocier un peu, mais en gardant en tête que tu n'es pas obligé de céder. Par exemple, tu pourrais lui proposer de prendre en charge une partie des frais de notaire, histoire de lui faire une fleur sans toucher à ta commission directement. Si on parle de montants importants (plus de 5000€, par exemple), comme le disait Silvanelle93, un petit CRM pour agent immobilier, ça peut vraiment aider à structurer les offres et à garder une trace de tout. Mais bon, si tu utilises déjà un tableur bien organisé, ça peut suffire, surtout si tu as un volume de transactions modéré (moins de 10 par an, disons). Et puis, comme l'a dit Ricardo Guzmàn, un conseil juridique, ça ne mange pas de pain. Surtout si tu sens que l'acheteur est du genre procédurier. Mieux vaut prévenir que guérir ! 😉
À mon avis, une solution élégante serait de proposer à l'acheteur de baisser *légèrement* le prix de vente du bien, mais sans toucher à ta commission. Ça lui donne l'impression d'avoir gagné quelque chose, et toi, tu restes dans tes clous. Bien sûr, faut voir si le vendeur est d'accord, mais ça se tente. L'acheteur se sentira écouté, et ça peut débloquer la situation sans te léser. Faut juste manier ça avec tact, hein.
FlotDonnée soulève un point intéressant. Effectivement, proposer une baisse du prix de vente peut être une façon élégante de contourner le problème, tout en donnant satisfaction à l'acheteur. C'est une approche qui demande une certaine habileté en négociation, c'est certain. Il faut bien sentir le vendeur, lui expliquer la situation et s'assurer de son accord. Si le vendeur est réticent à baisser son prix initial, on peut peut-être lui suggérer une concession minime, par exemple 1% du prix de vente. Sur une propriété à 300 000€, ça représente 3000€, ce qui pourrait suffire à calmer les ardeurs de l'acheteur sans impacter significativement la commission. L'idée, c'est de présenter ça comme une solution gagnant-gagnant. On peut expliquer à l'acheteur que cette baisse de prix est une forme de "remiseexceptionnelle" qu'on a réussi à obtenir pour lui, grâce à notre intervention. Ça valorise notre rôle et justifie qu'on ne touche pas à notre commission. Par contre, attention à ne pas se retrouver à faire du social non plus ! Si l'acheteur insiste pour avoir une part de la commission, même après cette proposition de baisse de prix, il faut savoir dire non. Comme le disait GourmandiseNomade, on n'est pas obligé de céder. Il y a des limites à la négociation. Il faut rappeler que la commission est un accord entre nous et le vendeur, et que l'acheteur n'a pas à s'en mêler. En résumé, la baisse de prix peut être une solution, mais elle doit être envisagée avec prudence et en accord avec le vendeur. Si ça ne fonctionne pas, il faut savoir camper sur ses positions et faire valoir ses droits. Et dans tous les cas, un conseil juridique reste une bonne précaution, surtout si on sent que l'acheteur est du genre à chercher la petite bête.
Je suis d'accord avec Tutu. C'est une approche à considérer, mais avec beaucoup de prudence et en accord avec le vendeur. Il ne faudrait surtout pas que ça se retourne contre toi.
Zahra23, c'est vrai que la prudence est de mise. Mais je pense qu'il y a une différence entre être prudent et se laisser marcher sur les pieds. Si on commence à céder à toutes les demandes farfelues, où va-t-on ? Faut savoir poser des limites, non ?
VoyageurNomade5 a raison, il faut poser des limites. Et pour VerbaLink77, je pense que cette vidéo sur les mandats d'agent immobilier (notamment la partie sur la commission à 9min25) pourrait t'éclairer sur tes droits et obligations.
https://www.youtube.com/watch?v=z2ef7j32W4w[/video] C'est toujours bon de se rappeler les bases légales dans ces situations.
Merci Tutu pour la video, je vais regarder ça attentivement. C'est toujours bien de rafraîchir ses connaissances, on a vite fait d'oublier des détails... et c'est là que les ennuis commencent ! VoyageurNomade5, je suis bien d'accord, faut pas non plus se laisser faire, c'est un équilibre à trouver, entre la satisfaction client et la défense de ses intérêts. Pas toujours évident...
VerbaLink77, content que la vidéo ait pu t'être utile. C'est vrai que les détails légaux, ça s'oublie vite, et c'est souvent là que le bât blesse. Pour VoyageurNomade5 et ton équilibre entre satisfaction client et défense des intérêts, c'est exactement ça ! Un numéro d'équilibriste permanent. Dans l'immobilier, on est vite catalogué "requin" si on ne fait pas attention. Mais d'un autre côté, si on cède à toutes les fantaisies, on se retrouve à bosser pour rien. Faut trouver le juste milieu. J'ai lu une étude (je ne sais plus où, faudrait que je la retrouve) qui disait que les agents immobiliers qui arrivent le mieux à concilier les deux (satisfaction client *et* rentabilité) sont ceux qui consacrent environ 60% de leur temps à l'écoute active des besoins de leurs clients, et 40% à la défense de leurs intérêts. C'est un ratio intéressant, je trouve. Et pour revenir à la demande de commission de l'acheteur, peut-être qu'une approche serait de lui expliquer clairement comment fonctionnent les commissions dans l'immobilier, que c'est une pratique encadrée, et que ça fait partie intégrante du modèle économique des agences. On pourrait lui dire, par exemple, que sur une commission moyenne de 5%, environ 2% servent à couvrir les frais de fonctionnement de l'agence (loyer, salaires, publicité, etc.), 1,5% vont à l'agent immobilier directement (avant impôts, bien sûr!), et le reste est réparti entre les différents acteurs (collaborateurs, apporteurs d'affaires, etc.). C'est peut-être une façon de lui faire comprendre que la commission, ce n'est pas juste de l'argent qui tombe du ciel, mais que ça finance toute une structure. Après, si l'acheteur campe sur ses positions et qu'il menace de ne pas acheter si on ne lui cède pas une partie de la commission, faut peut-être se poser la question de savoir si c'est vraiment un bon client. Parce que quelqu'un qui commence une relation d'affaires en voulant gratter sur tout, c'est rarement bon signe pour la suite. Mieux vaut peut-être passer à autre chose et trouver un acheteur plus respectueux des pratiques du secteur.
Tutu, ton ratio 60/40 me parle bien. 👍 C'est un peu comme en prévoyance, faut savoir écouter les besoins du client avant de lui vendre un truc dont il n'a pas besoin. 😉 Et pour l'acheteur récalcitrant, je suis d'accord, parfois faut savoir dire non et passer à autre chose. Y'a des clients qui te bouffent plus d'énergie qu'ils ne t'en rapportent. 😅
VoyageurNomade5, tu as raison, y'a des clients qui te bouffent l'énergie. Ca me rappelle cette histoire d'un gars qui voulait absolument que je lui trouve une maison avec une vue imprenable sur la mer... à 20 bornes de la côte ! J'ai passé des heures à chercher, pour au final qu'il achète une ruine sans aucun charme. On ne peut pas toujours satisfaire tout le monde, faut faire des choix !
Nostalgique, ton histoire me fait sourire, c'est tellement vrai ! On a tous des anecdotes comme ça, des clients avec des demandes impossibles ou qui changent d'avis à la dernière minute. Ça fait partie du job, malheureusement (ou heureusement, ça fait des bonnes histoires à raconter !).